Objectifs
spécifiques :
- savoir expliquer les principales caractéristiques
et le fonctionnement de NAT et de la surcharge NAT
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1- Qu'est ce que le NAT?
La fonction NAT agit comme la
réceptionniste d’une grande société. Supposons que vous avez demandé à la
réceptionniste de ne vous transférer aucun appel sauf contre-indication de
votre part. Plus tard, vous appelez un client potentiel et vous lui laissez un
message en lui demandant de vous rappeler. Vous dites à la réceptionniste que
vous attendez un appel de ce client ; vous lui demandez de transférer
l’appel à votre bureau.
Le client appelle le standard de
la société car il s’agit du seul numéro qu’il connaît. Lorsque le client
indique à la réceptionniste le nom de la personne qu’il souhaite contacter, la
réceptionniste consulte une table de recherche dans laquelle votre nom est
associé à votre extension. La réceptionniste sait que vous attendez cet
appel ; elle transfère donc l’appel à votre extension.
Ainsi, pendant que le serveur
DHCP attribue des adresses IP dynamiques aux périphériques du réseau, les
routeurs compatibles NAT retiennent une ou plusieurs adresses IP Internet
valides hors du réseau. Lorsque le client envoie des paquets en dehors du
réseau, la fonction NAT traduit l’adresse IP interne du client en
adresse externe. Pour les utilisateurs externes, l’ensemble du trafic
depuis et vers le réseau a la même adresse IP ou provient du même pool
d’adresses.
La principale fonction de NAT est
d’enregistrer les adresses IP en autorisant les réseaux à utiliser des adresses
IP privées. NAT traduit les adresses non routables, privées et internes en
adresses routables publiques.
NAT permet également d’ajouter un
niveau de confidentialité et de sécurité à un réseau car il empêche les réseaux
externes de voir les adresses IP internes.
Un périphérique compatible NAT
fonctionne généralement à la périphérie d’un réseau d’extrémité.
Dans notre exemple, R2 est le routeur
périphérique. Un réseau d’extrémité est un réseau ayant une
connexion unique vers son réseau voisin. Pour le FAI, R2 forme un réseau
d’extrémité.
Lorsqu’un hôte interne au réseau
d’extrémité, par exemple PC1, PC2 ou PC 3, souhaite transmettre à un hôte
externe, le paquet est transféré à R2, le routeur de passerelle frontière. R2
effectue le processus NAT, c’est-à-dire qu’il traduit l’adresse privée interne
de l’hôte en adresse publique externe routable.
Dans la terminologie NAT, le
réseau interne désigne l’ensemble des réseaux soumis à la traduction. Le réseau
externe désigne toutes les autres adresses. Les désignations des adresses IP
sont différentes si ces adresses sont sur réseau privé ou public (Internet) et
si le trafic est entrant ou sortant.
La figure montre comment désigner
les interfaces lors de la configuration de NAT. Supposons que le routeur R2 a
été configuré pour offrir des fonctionnalités NAT. Il dispose d’un pool
d’adresses publiques disponibles à louer aux hôtes internes.
Voici les termes relatifs à la
fonction NAT :
- Adresse locale interne : n’est généralement
pas une adresse IP attribuée par un organisme d’enregistrement Internet
local ou un fournisseur de services et est souvent une adresse privée.
Dans la figure, l’adresse IP 192.168.10.10 est attribuée à l’hôte PC1 sur
le réseau interne.
- Adresse globale interne : adresse
publique valide attribuée à l’hôte interne lorsque ce dernier quitte le
routeur NAT. Lorsque le trafic de PC1 est destiné au serveur Web à
l’adresse 209.165.201.1, le routeur R2 doit traduire l’adresse. Dans ce
cas, l’adresse IP 209.165.200.226 est utilisée comme adresse globale
interne pour PC1.
- Adresse globale externe : adresse IP
accessible attribuée à un hôte sur Internet. Par exemple, le serveur Web
est accessible à l’adresse IP 209.165.201.1.
2-
Comment fonctionne NAT ?
Dans cet exemple, un hôte interne
(192.168.10.10) souhaite communiquer avec un serveur Web externe
(209.165.200.1). Il envoie un paquet à R2, qui est la passerelle frontière
configurée NAT pour le réseau.
R2 lit l’adresse IP de
destination du paquet et vérifie si le paquet correspond aux critères spécifiés
pour la traduction. R2 dispose d’une liste de contrôle d’accès qui identifie le
réseau interne comme hôtes valides pour la traduction. Il traduit donc une
adresse IP locale interne en adresse IP globale interne, à savoir
209.165.200.226. Il stocke ce mappage de l’adresse locale sur l’adresse
globale dans la table NAT.
Le routeur envoie ensuite le
paquet vers sa destination. Lorsque le serveur Web répond, le paquet revient à
l’adresse globale de R2 (209.165.200.226).
R2 consulte sa table NAT et
s’aperçoit que cette adresse IP a été précédemment traduite. Il traduit donc
l’adresse globale interne en adresse locale interne ; le
paquet est ensuite transféré à PC1 à l’adresse IP 192.168.10.10. Si aucun mappage
n’est trouvé, le paquet est abandonné.
Mappage dynamique et
mappage statique
Il existe deux types de
traduction NAT : dynamique et statique.
- La fonction NAT dynamique utilise un pool
d’adresses publiques et les attribue selon la méthode du premier arrivé,
premier servi. Lorsqu’un hôte ayant une adresse IP privée demande un accès
à Internet, la fonction NAT dynamique choisit dans le pool une adresse IP
qui n’est pas encore utilisée par un autre hôte. Cette description est
celle du mappage.
- La fonction NAT statique utilise un mappage
biunivoque des adresses locales et globales ; ces mappages restent constants.
Cette fonction s’avère particulièrement utile pour les serveurs Web ou les
hôtes qui doivent disposer d’une adresse permanente, accessible depuis
Internet. Ces hôtes internes peuvent être des serveurs d’entreprise
ou des périphériques réseau.
Les fonctions NAT statique et
dynamique nécessitent toutes deux qu’il existe suffisamment d’adresses
publiques disponibles pour satisfaire le nombre total de sessions utilisateur
simultanées.
3-
Surcharge NAT
La surcharge NAT (parfois appelée
traduction d’adresses de port ou PAT) mappe plusieurs adresses IP
privées à une seule adresse IP publique ou à quelques adresses. C’est ce que
font la plupart des routeurs personnels. Votre FAI attribue une adresse à votre
routeur et pourtant, plusieurs membres de votre famille peuvent surfer
simultanément sur Internet.
Grâce à la surcharge NAT,
plusieurs adresses peuvent être mappées à une ou quelques adresses car chaque
adresse privée est également suivie par un numéro de port. Lorsqu’un
client ouvre une session TCP/IP, le routeur NAT attribue un numéro de port à
son adresse source. La surcharge NAT s’assure que les clients utilisent un
numéro de port TCP différent pour chaque session client avec un serveur
sur Internet. Lorsqu’une réponse revient du serveur, le numéro de port source,
qui devient le numéro de port de destination lors du retour, détermine le
client auquel le routeur achemine les paquets. Il confirme également que les
paquets entrants étaient demandés, ce qui ajoute un niveau de sécurité à la
session.
La surcharge NAT utilise des numéros de port source uniques sur l’adresse IP globale interne de façon à assurer une distinction entre les traductions. NAT traitant chaque paquet, il utilise un numéro de port (1331 et 1555 dans cet exemple) pour identifier le client d’où provient le paquet. L’adresse source correspond à l’adresse IP locale interne avec le numéro de port TCP/IP attribué lié. L’adresse de destination correspond à l’adresse IP locale externe avec le numéro de port de service lié, dans ce cas le port 80 : HTTP.
Au niveau du routeur de
passerelle frontière (R2), la surcharge NAT utilise comme adresse source
l’adresse IP globale interne du client, toujours avec le numéro de port lié.
L’adresse de destination reste la même, mais s’appelle désormais adresse IP
globale externe. Lorsque le serveur Web répond, le même chemin est suivi, mais
en sens inverse.
Les numéros de port sont codés en
16 bits. Le nombre total d’adresses internes pouvant être traduites en une
adresse externe peut théoriquement atteindre 65 536 par adresse IP.
Cependant, pour être réaliste, le nombre d’adresses internes pouvant se voir
attribuer une adresse IP unique se situe aux environs de 4 000.
Dans l’exemple précédent, les
numéros de port client des deux adresses de destination, 1331 et 1555, ne
changent pas au niveau de la passerelle frontière. Ce scénario est peu probable
car il y a de fortes chances que ces numéros soient déjà liés à d’autres
sessions sortantes.
La surcharge NAT essaye de
conserver le port source d’origine. Cependant, si ce port source est déjà
utilisé, la surcharge NAT attribue le premier numéro de port disponible en
commençant au début du groupe de ports approprié, à savoir 0-511, 512-1023 ou
1024-65535. Lorsqu’il n’y a plus de ports disponibles et que plusieurs adresses
IP externes sont configurées, la surcharge NAT sélectionne l’adresse IP
suivante pour essayer d’allouer de nouveau le port source initial. Ce processus
se poursuit jusqu’à ce qu’il n’y ait plus de ports ni d’adresses IP externes
disponibles.
Dans la figure, les deux hôtes
ont choisi le même numéro de port : 1444. Cette situation est acceptable
pour l’adresse interne car ils disposent tous deux d’une adresse IP privée
unique. Cependant, au niveau de la passerelle frontière, les numéros de port
doivent changer car sinon, deux paquets provenant de deux hôtes laisseraient R2
avec la même adresse source. La surcharge NAT a attribué à la deuxième adresse
le premier numéro de port disponible, à savoir dans ce cas 1445.
4-
Différences entre NAT et la surcharge NAT
NAT ne traduit en général que
des adresses IP sur une base de 1 pour 1 entre des adresses IP publiques et
des adresses IP privées.
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La surcharge NAT modifie à la
fois l’adresse IP privée et le numéro de port de l’expéditeur.
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NAT achemine les paquets
entrants vers leur destination interne en faisant référence à l’adresse IP
source entrante donnée par l’hôte sur le réseau public.
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La surcharge NAT choisit les
numéros de port vus par les hôtes sur le réseau public.
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Avec la surcharge NAT, il n’y a
généralement qu’une ou que très peu d’adresses IP exposées au public. Les
paquets entrants provenant du réseau public sont acheminés vers leur
destination sur le réseau privé en faisant référence à une table dans le
périphérique de surcharge NAT qui suit les associations entre ports publics
et privés. On appelle cela le suivi de connexions.
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